1583 jours après

*L'endroit est sombre, la poussière recouvre les lieux, les mites ronges les fauteuils et les rideaux, les vers grignotent le plancher de la scène, les rats batifolent sur le sol quand soudain ils prennent peur et s'enfuient. Pendant quelques secondes il n'y eu rien, puis la porte d'entrée grinça et fini par s'ouvrir, non sans difficulté. Sur le pas de la porte un homme, assez jeune, vêtu comme un clochard, de taille moyenne, maigre, son visage est miné par la fatigue, ses cheveux sont gras et sa barbe est inégale. Il entre dans la salle, sur son dos il transporte une sorte de panier remplis de pierres, le fardeau est si lourd qu'il doit se tenir courbé en permanence pour ne pas tomber. Il s'avance vers la scène, lentement, son fardeau l'empêche d'avancer, à chaque pas l'émotion monte en lui, tant de souvenirs en ces lieux, il se revoit avec ses amis sur cette scène qu'il ne peut plus quitter des yeux, c'était l'époque où tout allait bien, sans doute les meilleures années de leurs vies, l'époque où lui n'avait pas encore dérapé. Il est enfin sur scène, il pose son fardeau à terre, enfin, mais reste courbé, sa colonne vertébrale c'était adapté ce poids, il s'agenouilla et parla*

-Le Karma... Il parait que nos actes, qu'ils soient bons ou mauvais, finissent un jour par nous retomber dessus, du moins si on croit à l'existence de notre karma. Pour ma part, je n'ai jamais été croyant *il regarde son fardeau*, mais ces derniers temps... Ces dernières années ont été difficiles et c'est pour cela qu'il m'est arrivé de dire des trucs qui vous ont peut-être blessé, plus particulièrement à toi Akeha, ce jeudi 16 juillet 2009 à 11:51 j'aurai dû fermer ma gueule... *Il marqua un long silence puis il se prosterna* Pardon ! Pardon à vous tous ! Pardon d'avoir été un sale con !

*Il se coucha sur son fardeau et ferma les yeux, cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas bien dormi... *